Domaines d'intervention

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L'association Bana Ya Kivuvu (« les Enfants de l'Espoir ») mène ses activités sur plusieurs fronts et s'adresse à plusieurs types de personnes:

  1. * Les enfants totalement abandonnés, dans la maison de Bakole qui accueille 18 enfants
  2. * Les garçons issus de la rue avec:
    1.     - la Maison de l'Espoir: accueil et prise en charge complète de 45 enfants et adolescents
    2.     - le Centre Mbongwana: suivi et accompagnement global d'un nombre variable d'enfants de la rue
    3.     - les enfants réinsérés en famille.
  3. * Les femmes issues de la prostitution, dans la maison BOMO
  4. * Les filles rejetées, dans la maison « Havre de Paix »
  5. * L'évangélisation auprès des enfants de la rue dans le quartier de Victoire, et des prisonniers mineurs.
  6. * Le travail d'autofinancement, avec l'achat de deux terrains agricoles.

Ainsi, on retouve le plan qui est ici-bas.

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(Cet article est issu d'une actualisation d'une partie d'un rapport de stage de Delphine Rapin, stagiaire de l’école Sociale (HES) de Fribourg en Suisse)

 


1. La Maison d'accueil de Bakole

Elle accueille depuis l'été 2006 de jeunes enfants qui sont actuellement au nombre de 20. La maison de Bakole a pour but l'encadrement de l'enfant orphelin ou abandonné, à travers notamment des œuvres d'accueil, d'enseignement biblique et moral, d'éducation, et de santé. Ces enfants sont scolarisés par l'association et ont entre 0 mois et 15 ans. Ils forment aujourd'hui une vraie famille, grâce à un couple engagé à plein temps qui habite dans la maison de Bakole et fait office de parents de substitution pour les enfants. Il y a également dans cette maison deux nourrices (travaillant à plein temps et à temps partiel), l'une d'entre elles offrant un soutien scolaire aux enfants ; ainsi que deux cuisinières engagées à plein temps et un concierge employé à temps partiel. Cette équipe est coordonnée par Madame Emma Bemba qui gère le personnel et les activités prévues, ainsi que l'argent destiné à la restauration des enfants et des adultes qui y vivent.


2a. La Maison de l'Espoir

Elle a ouvert ses portes en septembre 2007, et accueille entre 40 et 45 enfants et adolescents issus de la rue âgés de 6 à 20 ans. Ils sont scolarisés par l'association, grâce à un système de parrainage. Cette maison leur offre non seulement un toit et des repas, mais également un encadrement éducatif et spirituel en vue de les responsabiliser et de les mener vers une autonomie personnelle et professionnelle.

• L'organisation :

Du point de vue de la localisation, cette maison se trouve dans un quartier résidentiel. Elle est construite sur deux niveaux et composée de nombreuses pièces : 6 chambres, une cuisine avec un dépôt alimentaire (pièce où sont stockées les denrées alimentaires), une salle à manger, une salle d'étude, un bureau, une pièce où est stocké le matériel (éducatif, pédagogique, scolaire, sanitaire, d'hygiène, etc). Une annexe comprenant des bureaux et une cuisine sont en cours de réalisation.

La maison est régie par un règlement intérieur établi en concertation avec les jeunes qui y vivent. Il mentionne les obligations de chacun et les sanctions encourues en cas de non respect des règles mentionnées. Parmi ces règles figurent : le respect des adultes, du voisinage, des lieux, l'obligation d'aller à l'école, de rentrer à une certaine heure, de se laver, etc. Les enfants sont répartis en 3 unités de vie selon leur tranche d'âge.

• Le quotidien :

Les journées sont rythmées d'abord par les demi-journées passées à l'école, et ensuite par les travaux à effectuer dans la maison : aider à préparer le repas, nettoyer la maison et faire les devoirs. Chaque jour, les enfants bénéficient de trois repas : un le matin avec du thé et un pain, un autre vers 11h30 avec des spaghettis et enfin celui du soir avec du fufu (boule de farine de manioc) avec une sauce et du poulet, ou du riz avec une sauce et du poisson.

• L'école :

Pour pouvoir se rendre à l'école, chaque élève doit avoir un uniforme : chemise blanche, short bleu marine et baskets pour ceux du primaire, et chemise blanche, pantalon bleu marine et baskets pour ceux du secondaire.

Les enfants et adolescents sont inscrits dans les écoles du voisinage. Ces écoles sont privées et catholiques. Elles constituent la majeure partie du système scolaire de Kinshasa. L'État ne disposant pas de moyens suffisants au maintien des écoles publiques, il en résulte que les instituteurs sont mal payés et demandent souvent de l'argent aux élèves qui leur sont confiés. La corruption est malheureusement notoire dans ces écoles, c'est pourquoi l'association a préféré inscrire les enfants dans des écoles privées.

Le système scolaire est divisé, comme en France, en quatre parties :

  • La maternelle, pour les plus petits.
  • Le primaire à partir de 6 ans, qui se composent de six classes, de la 1ère à la 6ème.
  • Le secondaire se divisant aussi en six classes, de la 1ère à la 6ème. A la fin de la 6ème secondaire, le diplôme d’Etat est délivré, équivalant au Baccalauréat en France.
  • L’université, selon les spécialités choisies.

Il est aussi possible de quitter le régime principal, pour suivre des formations spécialisées et techniques, telles que : la mécanique, la ferronnerie, l'électricité, la maçonnerie, la menuiserie…


2b. Le centre de Mbongwana

C'est un centre d'accueil d'Etat qui vise la réinsertion sociale et familiale des enfants de la rue. Le centre offre un lieu d'hébergement, un repas par jour et une hygiène supérieure à celle de la rue. Une équipe d'éducateurs assure un suivi médical, le maintien de la discipline, et des cours d'alphabétisation. Environ 60 enfants de la rue viennent y dormir et y manger ; une alphabétisation et l'apprentissage de métiers est également offerte. Le centre dépend de l'AED (Aide à l'Enfance Défavorisée) et a encore comme partenaire principal l'UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l'Enfance).

Bana Ya Kivuvu collabore avec le Centre Mbongwana depuis 2003. Elle prend en charge la scolarisation et la restauration d'une partie des enfants de la rue qui sont au Centre. Cependant, les conditions de vie et d'encadrement y sont restreintes, c'est pourquoi l'association Bana Ya Kivuvu a acheté la « Maison de l'Espoir » pour offrir un meilleur cadre de vie. Cependant, le travail de partenariat continue avec le Centre Mbongwana qui est un centre dit « en milieu ouvert » et qui offre aux enfants venant de la rue un lieu de transition entre la rue et un internat comme la Maison de l'Espoir. Chaque année de nouveaux enfants sont sélectionnés et placés au centre Mbongwana.


2c. Les enfants réinsérés dans leurs familles

Suite à un travail de réconciliation, certains enfants ont pu retourner vivre chez un membre de leur famille élargie : oncle, grand-père, sœur, etc.

L'enfant vit dans sa famille et il est soutenu dans sa scolarisation, et parfois pour les frais de nourriture. Grâce au parrainage, les frais et le matériel scolaire sont pris en charge ainsi que les soins médicaux et les besoins vestimentaires. L'enfant est inscrit à l'école de son quartier en fonction de son cursus. Il a aussi la possibilité de suivre une formation professionnelle. Plusieurs éducateurs ont la charge de suivre l'évolution et le bien-être de l'enfant au sein de sa famille. Il visite ainsi régulièrement l'enfant et s'assure du bon déroulement de sa réinsertion. Il se renseigne également auprès des écoles pour suivre les résultats scolaires et le comportement du jeune. Les enfants réinsérés en famille participent aux camps et aux manifestations ponctuelles (fête de Noël, baptêmes, camp biblique, etc.).


3. Le centre BOMO

En février 2004, Hélène Alemusuey achète une maison avec le concours financier apporté par White Horse Ministeries afin d'accueillir les femmes qui souhaitent sortir de la prostitution. Le nom de BOMO (Contraction de Bongwana ya Mozindo en lingala, qui signifie : « transformation en profondeur ») est donné à cette maison. Un travail en amont s'effectue auprès de ces femmes dans les quartiers ou elles se prostituent. Les femmes sélectionnées resteront onze mois, en internat (pour les éloigner de leur environnement), et recevront, en plus d'une formation en coupe et couture, des cours d'alphabétisation (la plupart n'ont jamais été à l'école), d'éducation à la vie (hygiène, soins corporels, connaissance du cycle féminin, de la maternité, etc...) et, bien sûr, vie spirituelle et instruction religieuse. Une équipe est formée par des éducatrices et évangélistes ainsi qu'une responsable de la maison.


4. La maison des filles Havre de Paix

En Septembre 2010, c'est l'achat de la maison des filles appelée « Havre de paix ». Cette maison accueille plusieurs filles défavorisées et orphelines. Une équipe éducative les entoure et les accompagne dans leur quotidien.


5. L'évangélisation des enfants de la rue et des mineurs en prison

Les enfants de la rue du quartier de Victoire
C'est le nom du quartier où se trouve une salle que l'association utilise une fois par semaine, mise à disposition par une autre œuvre missionnaire, afin d'apporter un message spirituel aux enfants de la rue, ainsi qu'une demi baguette de pain et une boisson. Chaque jeudi matin, à partir de 8h, une équipe accueille une cinquantaine d'enfants dans un petit local situé dans un quartier très fréquenté par les enfants de la rue. L'objectif est de leur offrir un lieu d'écoute et de rencontre. Ces matinées se divisent en trois temps : un message biblique, des soins médicaux et une collation.
Ce local permet d'aller directement au contact de ces enfants sans attaches, pour leur offrir un repère hebdomadaire, où ils peuvent être reconnus et considérés. Une fête de Noël est organisée chaque année offrant des animations, un bon repas et un tee-shirt. L'association organise chaque été un camp de cinq jours avec les enfants de la rue pendant lequel un message biblique, des animations, des jeux, trois repas quotidiens leur sont apportés.

Les mineurs à la prison de Makala
Hommes, femmes et mineurs y cohabitent, divisés en secteurs. Beaucoup d'enfants de la rue se retrouvent en prison, à cause des vols, des agressions commises dans leur quotidien, ou bien à la suite de rafles de police lors d'évènements politiques. La situation pour ces jeunes détenus est très précaire : n'ayant pas les moyens de se défendre juridiquement, ils restent souvent enfermés plusieurs années, parfois sans causes réelles. Les prisons ne prennent pas en charge les besoins de nourriture, de santé, d'hygiène et ce sont les familles des détenus qui pourvoient à ces besoins. Ceux qui n'en possèdent pas, comme les enfants de la rue, sont dans l'obligation de recourir à la violence pour survivre, et bien souvent ils sont eux-mêmes victimes de toutes sortes de violences. L'association axe son aide en faveur des mineurs et des femmes mères ou enceintes, populations souvent oubliées. Elle leur apporte un message biblique, des activités éducatives régulières, ainsi qu'un repas complet une fois par semaine.


6. Les terrains agricoles

Depuis octobre 2009, l'association Bana ya Kivuvu a acheté un terrain de 26 hectares situé à Wasa proche de la capitale. En janvier 2012, un autre terrain de 200 hectares est acheté au plateau de Bateke soit à 200 km de Kinshasa. Ces deux terrains permettent aux jeunes d'y travailler pendant les vacances scolaires et de contribuer par ce biais aux charges qui les concernent. L'association bénéficie des produits agricoles de ces terrains ce qui diminue les frais de restauration mensuels.