Spider FAQ
  • Enfants
  • 1. Combien d’enfants peuvent habiter à la maison de l’espoir ?

    La maison de l'Espoir peut contenir au maximum le nombre de 40 enfants. Ils sont organisés en plusieurs unités de vie selon les âges: l'unité des petits, des moyens et des grands. Deux éducateurs, voire plus, sont responsables de chaque unité. Un éducateur de nuit passe la nuit avec les enfants.

  • 2. Comment les enfants sont-ils choisis ?

    Jusqu'à présent les enfants étaient choisis lors des camps bibliques organisés pendant les grandes vacances. Les critères de choix sont: l'âge (les plus jeunes sont privilégiés), le comportement, l'observation des professionnels qui connaissent l'enfant durant l'année, son passage et sa stabilisation dans un Centre, sa situation de précarité socio-familiale, etc.

    L'enfant doit être demandeur car il lui sera requis un effort important de persévérance et de confiance. Il devra s'inscrire dans un rythme de vie structuré avec des horaires, des obligations, et accepter de renoncer à la vie de la rue qui est attrayante par la liberté et l'indépendance qu'elle offre.

  • 3. Comment se déroule une journée dans la maison ?

    Pour certains, l'école commence à 7h30 et finit à 12h30. Pour les autres, les cours sont de 12h30 à 17h30. Les enfants n'ont qu'une demi-journée d'école par jour. Pendant leur temps libre, les enfants font leurs devoirs et participent aux tâches ménagères de la maison. Ils ont également des jeux qui leur permettent de se divertir.

    Pour les heures de repas, de manière générale, ils prennent un premier repas le matin entre 6h30 et 7h, constitué de thé et d'un pain, puis un plat de spaghettis à midi, et enfin vers 17h ils ont leur troisième repas qui est soit du fufu (boule de farine de manioc) avec une sauce et du poulet, soit du riz avec une sauce et du poisson.

  • 4. Comment s’organise le couchage ?

    La maison dispose de 6 chambres où dorment entre 6 et 8 enfants. Depuis début janvier 2009, les chambres sont aménagées de lits superposés. Chacun a donc son espace pour dormir. Pour le rangement de leurs affaires, des armoires à cadenas ont été fabriquées et sont maintenant installées depuis février 2010.

  • 5. Dans quelle école vont les enfants ?

    La plupart des enfants sont inscrits dans une école ou centre de formation proche de la maison. Quelques-uns sont inscrits dans des établissements plus distants géographiquement, à cause de leur spécialité, et des possibilités de l'école.

  • 6. Mon enfant comprend-il le français ?

    Le français est la langue officielle de la République Démocratique du Congo, qui est une ancienne colonie belge, mais la langue parlée à Kinshasa par les enfants est une des 4 langues nationales, le lingala.

    Le français est étudié à l'école, donc les plus jeunes ont encore des difficultés à le comprendre et le parler ; il faut alors une traduction. Les grands, quant à eux, comprennent et parlent généralement bien le français mais l'écrivent mal. Il faudra faire l'effort de lire phonétiquement leurs courriers! Dans tous les cas, l'équipe peut leur traduire les lettres et leur expliquer vos mails en cas de difficulté.

  • 7. Mon enfant pourrait-il venir en Europe ?

    Le rêve de tous les enfants est de venir en Europe afin de bénéficier de meilleures conditions de vie. Malgré la demande de votre enfant de le faire venir en Europe ou de votre propre souhait de le faire venir, il est nécessaire de ne pas créer d'espoir dans l'esprit de votre enfant sous peine de grande désillusion et de sentiment de trahison.

    La vision d'ASER est de donner, à travers le parrainage affectif, des possibilités à un enfant de se construire un avenir dans son pays. Du point de vue légal, cela poserait également de nombreuses difficultés car un mineur ne peut quitter son pays sans une procédure légale établie et stricte. Par contre, il est très important de verbaliser cette impossibilité à votre enfant, s'il en parle, afin qu'il ne reste pas avec ses rêves et ses incompréhensions.

  • 8. Peuvent-ils sortir quand ils veulent ?

    Le règlement intérieur de la Maison de l'Espoir stipule qu'il est interdit de déambuler et de traîner dans la rue sans raison. Chaque enfant doit demander la permission de sortir et dire où il va pour avoir le droit de sortir de la maison. Cela peut paraître strict, mais ces enfants sont habitués à la « liberté » de la rue, et ont besoin d'un cadre contenant afin de changer d'habitudes.

  • 9. Puis-je aller voir mon enfant à Kinshasa ?

    Oui, cela est possible.

    Ce sera une belle preuve d'amour pour votre enfant de voir que vous avez fait tant de kilomètres pour le voir et faire sa connaissance. Ce sera aussi une expérience importante dans votre relation avec lui. Il sera néanmoins indispensable de préparer cette visite avec l'équipe sur place.

  • 10. Que faire si mon enfant est réinséré dans sa famille d’origine restreinte ou élargie ?

    Si votre enfant est réinséré, cela veut dire que les éducateurs du centre Mbongwana ont trouvé soit un membre de la famille restreinte ou élargie, soit une personne (un éducateur, une famille d'accueil) pour prendre en charge l'enfant. Il faut espérer que ce placement soit une réussite.

    Ces réinsertions sont mûrement réfléchies et travaillées conjointement avec l'enfant et la famille. Une aide financière et éducative continue de lui être attribuée par le biais de visites dans la famille et de la prise en charge scolaire et parfois alimentaire.

    L'enfant continue d'avoir besoin de vous, autant au niveau du lien de confiance qu'au niveau financier.

  • 11. Quel avenir pour ces enfants ?

    La moitié des enfants scolarisés par le biais d'ASER vit actuellement dans la Maison de l'Espoir. Notre vision consiste à ce que les grands, aujourd'hui scolarisés, dignes de confiance et ayant une formation et un travail, puissent accueillir quelques enfants dans leur maison pour jouer le rôle du grand frère, et prendre soin de leurs petits frères. Nous avons déjà pu expérimenter une cellule de ce type avec Bedra, un ancien enfant de la rue, qui maintenant, marié et père, accueille trois jeunes dans sa famille.

    Pour ce qui est de leur avenir professionnel, votre engagement sur la durée donne la possibilité à votre enfant de faire des études pour acquérir une formation, un diplôme qui lui permettront d'avoir un métier, une situation.

    L'équipe sur place a acheté également deux terrains agricoles afin de pouvoir travailler l'agriculture, la pisciculture, l'élevage pour approvisionner l'association, mais aussi pour donner du travail à nos enfants, car le chômage est très élevé dans cette ville.

  • 12. Quelles sont les règles mises en place à la maison de l’espoir ?

    Un règlement a été établi et signé par chaque enfant de la maison. Il a été réfléchi en réunion avec les enfants, et il énonce les règles à respecter et les sanctions encourues en cas de non-respect.
    Les règles sont réparties en 5 points :
    • Respect des adultes de l’équipe : écouter, obéir et honorer.
    • Respecter les voisins : faire attention au bruit, respecter leurs biens.
    • Respecter les autres : pas de vol, de bagarres.
    • Se respecter : se laver, laver ses habits, aller à l’école, ne pas faire de petits travaux à l’extérieur pour gagner de l’argent.
    • Respecter la vie en collectivité : faire ses taches, rentrer à 19h30, demander l’autorisation de sortir, prendre soin de la maison.
  • 13. Quels problèmes persistent à la maison de l’espoir ?

    Il y en a plusieurs.

    Le premier est le manque d'eau. L'installation de plomberie est faite, mais ce quartier ne reçoit jamais d'eau. Les enfants doivent donc aller chercher de l'eau chez une personne à environ 20 minutes, avec un pousse-pousse contenant 200 litres d'eau. Depuis peu, des citernes ont été installées sur la parcelle de la maison, pour recueillir l'eau de pluie. Etant donné qu'il pleut quasiment pendant 9 mois, il est utile de récupérer l'eau pour les diverses tâches de la maison.

    Le deuxième est le manque d'espace dans la parcelle. La maison est grande mais le terrain est petit, et pour 40 enfants, il n'y a pas beaucoup d'espace de jeu. Ils ont donc tendance à vouloir sortir de la parcelle pour jouer au foot, se promener, etc.

    Le troisième est lié à l'âge des enfants. Près d'une trentaine d'enfants sont déjà dans l'adolescence et l'âge adulte, et des problèmes d'autorité, de désir de liberté en résultent.

  • 14. Qui sont les responsables de la maison de l'espoir ?

    La Maison de l'Espoir est actuellement sous la responsabilité d'Hélène ALEMUSUEY et de Paulin NDIADIA. Les éducateurs encadrent les enfants au quotidien et sont responsables de répondre à leurs besoins dans les domaines de la scolarité, de la santé, de l'habillement et hygiène, de la spiritualité etc. Actuellement, il y a un coordinateur, un éducateur de nuit et 6 éducateurs qui assurent l'accompagnement global des enfants à la Maison de l'Espoir. Il y a également 3 cuisinières qui se relaient pour préparer les repas des enfants. Florence Ubeda (une française formée en comptabilité) a la responsabilité financière et comptable de l'association.

  • 15. Qui s'occupe de mon enfant là-bas ?

    Que votre enfant vive à la maison de l'espoir, dans un centre, dans sa famille, ou dans une famille d'accueil, il est encadré par une petite équipe.
    Hélène Alemusuey est la responsable de l'association dans ses divers secteurs d'activité y compris la direction du département des garçons parrainés (et qui vivent certains à la maison de l'espoir, d'autres au Centre Mbongwana, d'autres encore dans des familles d'accueil).
    Florence, qui représente ASER sur le terrain kinois, a la charge de la gestion financière et comptable de l'association Bana ya Kivuvu. Elle a également pour rôle de favoriser les échanges entre vous et votre enfant.
    Paulin Ndiadia coordonne les diverses activités du département des garçons (maison de l'espoir, Mbongwana et familles d'accueil). Il intervient aussi en tant qu'infirmier et s'occupe des divers achats à effectuer.
    Bibi travaille à plein temps à la maison de l'espoir.
    Barthélémy et Jean-Claude s'occupent plus particulièrement du suivi scolaire et de la vie quotidienne à la maison de l'espoir.
    David travaille à la fois à la Maison de l'Espoir et supervise aussi le travail effectué dans les terrains agricoles.
    Fazila est une éducatrice qui a une charge particulière auprès des enfants plus jeunes vivants à la ME.
    Eddy coordonne les activités d'évangélisation auprès des enfants de la rue et des mineurs en prison et il s'occupe également de l'accompagnement spirituel des enfants de la maison de l'Espoir.
    Rogo est l'éducateur de nuit qui dort à la maison de l'espoir avec les enfants.
    A la maison, il y a aussi 3 cuisinières qui se relaient pour préparer les repas quotidiens des enfants.
    Bedra fait un travail d'évangélisation auprès des enfants de la rue et des enfants en prison.
    Aziza est responsable de l'accompagnement des enfants du centre Mbongwana. Il assure également le suivi de nombreux enfants réinsérés dans leurs familles élargies.
    Simplice encadre les enfants vivant au centre de Mbongwana et s'investit dans l'évangélisation et l'encadrement des enfants de la rue dans le quartier de Victoire.
    Une cuisinière prépare chaque jour les repas des enfants scolarisés.

  • 16. Si mon enfant est réinséré en famille, l'argent versé est-il toujours utilisé pour ses besoins ?

    Oui. Absolument.

    Si votre enfant est réinséré, la famille qui l'accueille reçoit une aide alimentaire chaque mois. L'enfant est scolarisé aux frais de l'association Bana ya Kivuvu et ses besoins divers sont pris en charge (vêtements, santé, etc).

    Si votre enfant vit dans un centre ou en famille, il est suivi par l'équipe éducative qui vient lui rendre visite régulièrement et fait le lien entre vous et l'enfant.

  • 17. Si mon enfant fugue pendant un temps, comment est utilisé l’argent que je verse pour lui ?

    L'argent est gardé pour lui, espérant son retour. La plupart du temps, l'enfant revient après un certain temps ne trouvant pas ailleurs les opportunités qui lui sont offertes à Bana ya Kivuvu. A ce moment-là, sa réintégration nécessite des frais importants car il a vendu ses effets personnels pour subvenir à ses besoins primaires. Dans le cas où l'enfant que vous parrainez ne revient pas, vous en serez informés. Il vous incombera alors de choisir de vous désister, ou de destiner votre contribution financière à un autre enfant. Dans tous les cas, la communication entre vous et Aser sera assurée afin que vous puissiez décider dans les meilleures conditions.