Pour les familles qui s'engagent dans un parrainage affectif, nous avons posé comme limite minimale que le jeune ait le baccalauréat ou un diplôme professionnel. Après cela, un projet sera mis en place avec le jeune pour son avenir : soit continuer des études universitaires, soit faire une formation, soit travailler. Ce projet sera ensuite discuté avec la famille, qui décidera à ce moment-là, si elle y participe et de quelle manière.
L'idéal, c'est que la relation, elle, puisse rester.
Concernant le parrainage financier et le soutien à ASER, vous vous engagez pour une année minimum.

C'est d'abord un engagement sur le long terme envers un enfant. Cet engagement est d'ordre financier, c'est à dire assurer sa subsistance (nourriture, école, santé, vêtements, etc.). C'est aussi un engagement affectif : s'engager à développer une relation avec lui, apprendre à le connaître, à se laisser connaître par lui. C'est s'engager à donner de soi à un enfant, malgré la distance.
Au niveau financier, votre engagement envers l'enfant permet à celui-ci d'aller à l'école, de manger trois repas chaque jour, d'avoir de quoi se vêtir, de pouvoir être soigné s'il est malade. Au niveau psychologique, votre engagement redonne de la valeur à un enfant qui a été abandonné par sa famille et rejeté par la société. Votre engagement à son égard lui redonne un avenir, une identité, une sécurité et une dignité. Cet enfant a besoin d'une famille qui pense à lui et qui l'aime, c'est ce qui fera sa force.

Vous avez essentiellement deux moyens pour communiquer avec votre enfant : le mail et la lettre, en profitant des voyages pour Kinshasa.
Vous pouvez écrire à l'adresse mail suivante : banakivuvu@yahoo.fr avec pour objet le nom de votre enfant et un éducateur sur place transmettra le mail à l'enfant.
Vous pouvez également lui écrire directement s'il a une adresse mail personnelle.
La poste est un moyen de communication relativement risqué et long, car les courriers sont souvent ouverts et perdus en arrivant à Kinshasa. C'est pourquoi, il est préférable d'utiliser d'autres moyens de communication.
Il est aussi possible d'utiliser les voyages de certaines personnes à Kinshasa pour faire passer du courrier. Dans ce cas, l'équipe d'ASER vous préviendra pour transmettre les courriers à la personne qui part à Kinshasa..

Vous pouvez commencer simplement, en écrivant de petits mails, en posant des questions, en parlant un peu de vous et de l'engagement que vous avez pris envers lui. Un enfant de la rue qui reçoit quelque chose, même une petite lettre, est touché d'exister pour quelqu'un car il est souvent en carence affective. Vos échanges évolueront en fonction de l'avancement de la relation, de votre implication et de la sienne.

Un enfant de la rue a vécu seul toute une partie de sa vie, en ne pouvant compter que sur lui-même pour survivre. Il n'avait personne qui pouvait répondre à ses besoins quand il avait des difficultés quelconques.
Ainsi, le fait de savoir que quelqu'un s'engage envers lui signifie qu'il y aura quelqu'un qui va faire attention à lui et à ses besoins. Il est important de l'entendre mais il est aussi important de mettre des limites à une éventuelle liste de demandes. Le fait de s'adresser à une famille européenne peut éveiller en lui des besoins plus ou moins réalistes.
Il est utile de lui expliquer que vous donnez déjà la somme nécessaire pour pourvoir à ses besoins et qu'il doit se rapprocher de l'équipe sur le terrain pour évaluer ce qui lui est nécessaire. En cas de doute ou de question, n'hésitez pas à vous adresser à votre répondante famille.

La relation avec quelqu'un que nous n'avons jamais vu et qui est si loin n'est pas facile. Cette relation est un réel apprentissage de la persévérance.
Il n'y a pas forcément de règles concernant votre fréquence d'écriture. Ce sera à vous de déterminer votre régularité. Mais le minimum serait de lui écrire au moins à chaque fois qu'il y a un voyage à Kinshasa. Lors de ces voyages, il est souvent dur pour un enfant de ne pas recevoir de lettre quand la plupart en reçoivent une de leur famille.

Non, les familles qui ont choisi l'engagement affectif sont averties par mail des nouvelles importantes concernant leur enfant. Par contre, votre relation avec votre enfant est la seule source de renseignement pour lui. Il n'a pas d'autre moyen de vous connaître que vos échanges.

D'un point de vue pratique, il est nécessaire de limiter les cadeaux aux dates importantes : anniversaire et noël. Cela évitera des conflits, des jalousies avec les enfants qui ne reçoivent rien ou des demandes excessives de la part de l'enfant. Nous vous proposons donc de donner 50 euros une fois dans l'année, qui seront utilisés en deux fois pour acheter une tenue vestimentaire, à savoir une au mois de juin et une en décembre.
Si vous désirez lui faire un cadeau plus personnalisé, dans ce cas, vous pouvez prendre contact avec la responsable des familles pour savoir si cela est possible en fonction de la place lors d'un prochain voyage et en fonction du jeune en question.
Si votre enfant vous demande quelque chose de spécifique (par exemple MP3, téléphone portable, ou autre), il est bon de questionner également la responsable des familles pour savoir si cela est possible (compte tenu de l'âge, de l'endroit où il vit, de son comportement...).
N'hésitez pas à demander, les précautions ne sont jamais inutiles.
Vous avez également la possibilité d'envoyer une clé USB ou un CD (avec des photos, vidéos etc.) lorsqu'un voyage a lieu.

Il est tout à fait possible que votre enfant ne vous réponde pas tout de suite. Soyez patients et ne vous découragez pas ! N'hésitez pas à continuer de lui écrire, même si vous n'avez pas encore eu de réponses à votre précédent courrier.
Ecrire est beaucoup moins évident pour eux que pour nous, notamment parce que le français n'est pas leur langue maternelle. Cela leur demande donc plus d'efforts et de temps.
Ensuite, ces enfants peuvent être méfiants, parce qu'ils ont été blessés. Ils ont peur d'être abandonnés de nouveau et ils peuvent chercher à se protéger. Mais vous devez garder à l'esprit que l'engagement, c'est vous qui l'avez pris, et pas lui. C'est votre persévérance qui produira des fruits, même si vous avez l'impression aujourd'hui que cela ne sert à rien.
Ce que nous avons pu constater avec le recul de ces (quelques) années, c'est qu'il y a un lien qui se crée entre la famille et son enfant, malgré les difficultés de communication et l'impression de pauvreté des échanges. Ce lien contribue grandement à la reconstruction de sa vie. L'engagement et la persévérance de la famille y sont pour quelque chose !

La communication est possible. Si votre enfant possède une adresse mail personnelle, cela sera plus aisé. Néanmoins, vous pouvez toujours lui envoyer des mails sur l'adresse de banakivuvu@yahoo.fr et un éducateur transmettra vos mails /courriers.

Il est également possible de consacrer une somme d'argent pour les enfants de façon collective. Vous avez la possibilité de choisir l'utilisation de cet argent en le spécifiant. Par exemple : pour la maison, pour la santé, pour les repas d'évangélisation, pour la nourriture dans les prisons, pour les camps des enfants de la rue, etc.
Pour cela, il vous faudra simplement préciser la destination de votre don lors de votre donation soit par chèque à l'ordre d'ASER, soit par virement bancaire.

Dans la vision d'Aser, une famille qui parraine un enfant décide chaque année de trouver une autre famille de parrainage. C'est ainsi que s'opère la multiplication des familles, et donc celle du nombre d'enfants sortis des rues.
Etre une famille référente signifie aider, encourager, et motiver une autre famille à parrainer un enfant.

Le site Internet est un bon outil pour servir de support à vos discussions. Mais il est vrai que le meilleur atout que vous ayez, c'est votre propre vécu avec votre enfant. Si ces familles veulent aller plus loin, vous pouvez leur donner nos coordonnées et nous les contacterons.
